GUERIR EN LIBERTE

Si la maladie peut être une bénédiction, guérir est un devoir.

Nous avons la même relation de responsabilité et de créativité avec notre organisme qu'à l'égard d'un terrain cultivé. Créer un jardin, c'est en quelque sorte s'inspirer de l'enseignement qui transparaît dans la nature pour ensuite entamer un processus de création d'un monde. La qualité de l'écosystème créé repose sur la qualité de l'esprit de l'agriculteur et des actions qui en découlent.

Ce qu'explique Edouard Bach, c'est que l'apparition de symptômes est, chez le malade, l'incorporation physique d'une déformation de forces constructrices, celle-ci découlant de dysharmonies au niveau de l'âme. Sans cette incorporation, la déformation deviendrait, alors, inhibitrice pour l'évolution de l'être humain. C'est en ce sens que la maladie est un signal d'allarme bienveillant.

Ainsi l'homme, par son caractère, ses habitudes, son tempérament, par tous les traits de sa nature qui se sont inscrits dans son système subtil, possède des prédispositions pour diverses maladies. L'apparition d'un trouble physique est donc un signal d'alarme précis qui indique un déséquilibre dans les forces de l'âme et qui entame un processus de libération de la cause obstructrice. Ce processus doit alors être complété par une pleine responsabilisation de l'humain vis-à-vis de son propre être. Accepter cette idée comme vraie nous pousse à reconnaître la surdité de la pensée scientifique moderne qui ne recherche aucunement les secrets du langage se manisfestant dans la maladie.

On ne veut pas toujours entendre et comprendre le rôle vital que joue la maladie: permettre aux troubles de l'âme d'être reconnus dans leur dimension physique. On traite les maladies d'une façon unilatérale, considérant qu'elles ne devraient pas être parce qu'elles n'auraient aucune signification.

Le fait que les humains ne se rendent pas compte de la manière dont se forment leurs pensées et dont elles agissent en retour dans la conscience, sur leurs émotions et dans le corps, constitue une raison première de l'emprise qu'a la maladie sur eux. Tant que l'homme combat les symptômes, qui apparaissent cependant en tant que grâce prophétique dans son organisme, la partie morale, émotionnelle, créatrice, autonome de son être demeure inchangée; elle dépérit même. C'est la raison pour laquelle certains individus ont des maladies chroniques ou font des cancers à répétition. Aucune guérison réelle n'est possible si le terrain n'est pas sain.

Or, dès qu'on apprend à lire ce qui se passe entre les lignes des événements, on acquiert la conviction que la nature même de la maladie est outil de croissance spirituelle. Il faut d'abord vouloir grandir dans ce sens.

C'est aussi pour cette raison fondamentale que le thérapeute doit responsabiliser le patient (ce qui ne signifie pas le rendre coupable) au lieu, bien trop souvent, de l'infantiliser.

Publié par Fleurs de Bach et Sahaja Yoga