Pour certains, l'univers ne facilite pas la vie et le confort des humains, il est immense, hostile, vide et froid. La terre leur semble même inhospitalière: elle est entourée de gaz létaux et ne s'est pas laissée conquérir facilement par les humains, qui ont lutté des millions d'années contre la glace, le feu, les inondations, les animaux sauvages et les micro-organismes invisibles, mais dévastateurs. Il leur semble que chaque fois qu'un danger est évité un autre, pire, se pointe à l'horizon; lorsqu'une maladie est contrôlée, une autre plus mortelle apparaît; lorsqu'une nouvelle substance est inventée, elle empoisonne l'atmosphère. Pour eux, les quatre cavaliers de l'Apocalypse ne sont jamais très loin.
L'univers ne fonctionne pas par hasard. Mais seulement, il y a que les lois qui le régissent ne tiennent pas compte des "besoins" humains. Une météorite qui s'abattrait sur New York ou Paris, obéirait simplement aux lois du cosmos. Si donc, l'on prend comme point de départ les "besoins" et les désirs humains, il y a alors un désordre irréconciliable dans l'univers.
Or, il n'est pas possible d'en changer les lois. Il est même difficile d'influencer les forces qui affectent notre bien-être. Certes, il est important de prévenir la pollution de la planète, d'abolir les inégalités sociales et économiques, de lutter contre la faim et la maladie, mais il faut être assez sage pour savoir que l'amélioration des conditions de vie n'améliorera pas nécessairement la qualité de vie. Comme l'a écrit J.S. Mill: "Pour que de petites améliorations se produisent dans l'humanité, il faut qu'un grand changement survienne dans ses modes de pensées".
Les sentiments que chacun éprouve à propos de lui-même et la joie que chacun tire de la vie dépendent en fin de compte des filtres de l'esprit, des interprétations que chacun fait de ce qui lui arrive quotidiennement. Le bonheur de l'individu repose sur son harmonie intérieure, non sur l'influence qu'il est possible d'exercer sur les forces de l'univers. La maîtrise de l'environnement est un impératif parce que notre survie peut en dépendre. Cependant, cette maîtrise n'ajoutera pas un iota à l'estime que se porte l'individu et ne réduira en rien son chaos intérieur. Pour cela les humains doivent apprendre à maîtriser leur conscience elle-même et à l'ouvrir à une dimension plus universelle et moins égocentrée.
Publié par Fleurs de Bach et Sahaja Yoga
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